Au point de basculement ?

07/11/2022

Ca remonte à loin. Cinquante et un ans exactement. En 1973, le premier choc pétrolier a fait brutalement prendre
conscience d'une réalité double : notre société a été construite sur la dépendance à cette énergie fossile ; et cette ressource n'est ni illimitée ni omniprésente.

En un demi-siècle la technologie a permis de développer et d'améliorer l'intelligence artificielle, de fabriquer des objets grâce à l'impression 3D, de mettre au point une réalité augmenté, de passer à l'informatique quantique, d'explorer Mars...Tout en continuant à cultiver cette dépendance boulimique au pétrole, que l'on fait rimer avec confort mais qui contribue  créer des crises sociales autant qu'écologiques et économiques ; lesquelles n'ont à coup sûr rien de confortable. Qu'est-ce que l'on a pas compris dans l'équation  A quel moment a t-on commencer à faire rimer progrès et régression de la qualité de vie sur terre ? Les fameux points de basculement climatique sont franchis tour à tour, comme on coche des cases vers l'autodestruction. Un peu incrédules, on se demande jusqu'où il faudra aller pour une prise de conscience qui s'associe à une action générale ; si celle-ci a lieu ; et, si elle a lieu, s'il sera encore temps de mette l'extraordinaire intelligence  technique humaine au service de la préservation de conditions viables des espèces dont l'homme fait partie. Avec l'essor du vélo accéléré par les confinements et l'explosion des coûts de carburant, les sociétés occidentales semblent prêtes à amorcer une transition dans leur mobilité. Ne lit-on pas que la France devient une "nation du vélo"  Un basculement parait s'opérer. Mais est-il, lui bien au point ? Car à bien y regarder, ce sont surtout les Français qui y semblent prêts.
Et cela met à jour l'écart temporel entre la rapidité possible d'un changement d'habitudes, de mœurs sociétales, et la lenteur du temps politique pour mettre ne place les conditions durables y répondant. C'est pourquoi le numéro 9 de "ebike life" est dédié à la mobilité. Pour montrer comment le vélo électrique surtout pour des raisons d'accessibilité de l'effort accrue et d'emport supplémentaire possible, peut répondre à quantité de défis qui se présentent : énergétiques, de santé, économiques... A condition que les infrastructures ne mettent pas un demi-siècle à s'adapter à cet élan et que l'on ne cède pas à ce que Joëlle Zask appelle "l'écofascisme". Par son coté manichéen, qui empêche le débat et la recherche de solutions communes dans le respect des différences, cet écofascisme est, au fond, une détestation du vivant même, humanité incluse. Même si l'équilibre est plus délicat, plus chaotique, nous lui préférons le fil d'un réalisme sans angélisme ni désespoir. La maman du chéri d'Elodie Lantelme dit souvent "Quand on fait ce que l'on peut, on fait ce que l'on doit". Alors roulons à vélo le plus possible. A tous,, à tant, ça n'est pas rien.

Article écrit par Elodie Lantelme du magasine ebike life